La Monnaie représente le château de la Wartbourg, dans la Thuringe. Sont indiqué au recto du blister le nom du pays émetteur (« BUNDESREPUBLIK DEUTSCHLAND », pour « RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE D'ALLEMAGNE »), la qualité (« Stempelglanz »), le nom de la série numismatique (« Bundesländer », pour « Etats fédérés »). »), l'état mis à l'honneur (« THÜRINGEN », pour « THURINGE ») et le représenté bâtiment (« Wartburg, Eisenach », pour « Château de la Wartbourg, à Eisenach »).
Tirage : 30 000 000 exemplaires pour les 2 euros, pour les 5 ateliers.
Le château de la Wartbourg est situé sur une colline au sud-ouest d'Eisenach en Thuringe, d'où il surplombe la ville. À l'époque, on appelait ce territoire le grand-duché de Saxe-Weimar-Eisenach.
Aucun autre château fort n'est aussi lié à l'histoire allemande que celui de la Wartburg, Sa valeur historique et culturelle exceptionnelle lui a valu son inscription au patrimoine mondial de l'Humanité de l'UNESCO en 1999.
Château médiéval du Wartburg, ancienne résidence des Landgraves de Thuringe, fièrement perché sur sa colline Son extérieur est splendide, et il conserve de superbes salles. Il fut fondé, selon la légende, en 1067 par Ludwig der Springer (Louis le Sauteur). Les bâtiments groupés autour de deux cours furent édifiés au cours des siècles suivants. Pour les catholiques comme pour les protestants, la Wartburg est un lieu de pèlerinage. Elisabeth de Thuringe y vécut de 1211 à 1227. Cette princesse, après la mort de son mari, allait tourner le dos à la vie de cour, soigner les pauvres et fonder des hôpitaux, pour devenir aux yeux de l'Eglise sainte Elisabeth. En 1521, Luther fut excommunié. Il refusait de se rétracter devant l'empereur Charles Quint, empereur du Saint Empire germanique et roi d'Espagne, tout comme devant le pape. Martin Luther soutenait en effet l'idée qu'il était soumis à l'autorité de sa conscience et à celle de la Bible, et non à l'autorité ecclésiastique. Ces idées révolutionnaires, initiatrices de la Réforme, le contraignirent à s'exiler ici dans le château de Frédéric III, son ami, grand électeur de Saxe, sous le nom de « Junker Jörg », le chevalier Georges. Luther se consacra alors à l'œuvre de sa vie : la traduction de la Bible en langue allemande. Grâce à lui, l'ouvrage fut ainsi « vulgarisé », sa lecture fut à la portée du commun des mortels.