La monnaie commémore le 70e anniversaire de l’appel lancé le 18 juin 1940 (« Appel du 18 juin »), après la défaite de la France, par le général de Gaulle, chef des Forces françaises libres, sur les ondes de la BBC à Londres. S’adressant au peuple français, de Gaulle déclare que la guerre n’est pas encore terminée. Cet appel marque la naissance de la Résistance française et le début de la lutte contre l’occupation de la France pendant la Seconde Guerre mondiale.
L'anneau externe de la pièce représente les douze étoiles du drapeau européenne.
Tirage : 19 970 000 exemplaires
Pièces neuves UNC - vendues sous sachet individuel
Le 18 juin 1940, dans les studios de la BBC à Londres, un général quasi inconnu transgresse les règles du devoir militaire et lance un appel à la résistance. Ce discours, que peu de gens ont entendu, et son enregistrement ont été perdu. Quatre jours plus tard, le 22 juin, celui qui deviendra “l’homme du 18 juin” retourne à la BBC enregistrer son fameux appel.
« Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.
Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne de l'ennemi.
Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.
Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !
Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.
Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.
Cette guerre n'est pas limitée au territoire de notre malheureux pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.
Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.
Quoi qu'il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres. »