Impression uniface en noir sur papier blanc et inscription sur la souche en bistre, format de la partie imprimée : 86 x 225 mm
Pas de filigrane
Le timbre à sec, en bas à gauche (28 mm), représente La Monnaie assise prenant sur une table de la main droite des pièces de monnaie et tendant la main gauche pour recevoir en contrepartie des assignats, en arrière-plan à droite se trouve une presse monétaire. A l'exergue : GARANTIE.
Série 18 – N° 16309
Signature GERUTIN
En 1789, et afin de combler la dette de l’Etat français, l’assemblée nationale constituante nationalise les biens du clergé en les mettant à la disposition de l’Etat. Les domaines sont alors mis en gage ou « assigner » et sont alors créés des assignats, sorte un bon du Trésor remboursable en biens fonciers avec un intérêt à 5 %. Ces assignats gagés sur les biens vont servir à acheter des biens nationaux vendus aux enchères.
Les assignats donnés en paiement de ces biens devaient être détruits. Les révolutionnaires, en drainant l'épargne du public, comblent ainsi la dette de l'État.
En 1790, l'assignat est transformé en un papier-monnaie et l'État l’utilise pour tous ses paiements et devient simplement un bon à valoir sur les biens nationaux. Cependant le gouvernement, toujours en manque d’argent, renonce à brûler les assignats, trouvant plus juteux de les remettre en circulation comme de simples billets de banque. La Convention continue à émettre des assignats pour financer la guerre et assurer les dépenses de fonctionnement de l'État.
La planche à billets est brûlée en public sur la place Vendôme, le 19 février 1796 et la banqueroute devient inévitable pour solder la dette publique. Pour vendre ce qui restait de biens nationaux, il essaie d'émettre un nouveau papier, les mandats territoriaux, mais l'expérience n'est pas plus heureuse que la précédente : les mandats se déprécient rapidement et doivent être démonétisés à leur tour le 4 février 1797 (16 pluviôse an V).
Il faudra attendre la création du franc germinal par le Premier Consul Bonaparte en 1803 pour que soit rétablie la stabilité monétaire.