Impression uniface en rouge sur papier blanc, format de la partie imprimée : 124 x 185 mm
Le filigrane représente, au centre sur 4 lignes : 1000 / REPUBLIQUE FRANÇAISE / LIBERTE / EGALITE. L'emplacement des timbres à sec est délimité par une forme circulaire à moitié striée.
Le timbre à sec, en bas à gauche (32 mm), représente Hercule réunissant la Liberté et l'Egalité et foulant de ses pieds les emblèmes de la royauté, en légende circulaire LE PEUPLE SOUVERAIN (gravé par DUPRE).
Le timbre à sec, en bas à droite, (26 mm), représente La Constitution foulant de ses pieds le serpent de la Tyrannie et le repoussant de la main gauche avec une torche enflammée tout en posant de la main droite une branche d'olivier sur une mappemonde (gravé par GATTEAUX).
Série 11026 – N° 320
Signature NOEL
En 1789, et afin de combler la dette de l’Etat français, l’assemblée nationale constituante nationalise les biens du clergé en les mettant à la disposition de l’Etat. Les domaines sont alors mis en gage ou « assigner » et sont alors créés des assignats, sorte un bon du Trésor remboursable en biens fonciers avec un intérêt à 5 %. Ces assignats gagés sur les biens vont servir à acheter des biens nationaux vendus aux enchères.
Les assignats donnés en paiement de ces biens devaient être détruits. Les révolutionnaires, en drainant l'épargne du public, comblent ainsi la dette de l'État.
En 1790, l'assignat est transformé en un papier-monnaie et l'État l’utilise pour tous ses paiements et devient simplement un bon à valoir sur les biens nationaux. Cependant le gouvernement, toujours en manque d’argent, renonce à brûler les assignats, trouvant plus juteux de les remettre en circulation comme de simples billets de banque. La Convention continue à émettre des assignats pour financer la guerre et assurer les dépenses de fonctionnement de l'État.
La planche à billets est brûlée en public sur la place Vendôme, le 19 février 1796 et la banqueroute devient inévitable pour solder la dette publique. Pour vendre ce qui restait de biens nationaux, il essaie d'émettre un nouveau papier, les mandats territoriaux, mais l'expérience n'est pas plus heureuse que la précédente : les mandats se déprécient rapidement et doivent être démonétisés à leur tour le 4 février 1797 (16 pluviôse an V).
Il faudra attendre la création du franc germinal par le Premier Consul Bonaparte en 1803 pour que soit rétablie la stabilité monétaire.