A/REPUBLIQUE FRANÇAISE. Buste de Marianne à gauche, coiffée du bonnet phrygien.
R/UN (en creux) / DECIME dans une couronne de feuilles de chêne.
Cuivre - 31 mm - 20,80g - F.127/2
Variété ex. hybride coin droit du Décime
Suite à l’expérience traumatisante des assignats, la confiance dans la monnaie n’a pu être regagnée qu’en repassant à une monnaie métallique sonnante et trébuchante. Toutefois le problème des monnaies de cuivre ainsi frappées à partir de l’an 4 résidait dans le fait qu’elles n’étaient pas suffisamment trébuchantes au regard du poids des monnaies de sols circulant encore. Aussi l’état décida de démonétiser ces pièces (loi du 3 Brumaire An 5 (24/10/1796)) et concernant celles de 2 Décimes de procéder à leur transformation en pièces de 1 décime.
Deux procédés sont alors en concurrence pour remporter le marché portant potentiellement sur environ 300 000 kilos de pièces de 2 décimes à transformer (soit environ 15 millions de pièces).
Le premier procédé, proposé par le Citoyen Auguste, consiste à refrapper directement les pièces de 2 décimes comme s’ils s’agissaient de flans neufs et ainsi éviter les coûts de refonte.
Le deuxième procédé est l’invention du Citoyen Gengembre. Il consiste à effacer du revers le 2 et le S final par grattage et de substituer à la place du 2 l’empreinte en creux d’un poinçon portant le mot UN.