A/PHILIPPE DUC D’ORLÉANS / 1899. Son buste à gauche.
R/JE NE VENGERAI QUE LES INJURES FAITES Å LA PATRIE // PHILIPPE avec, dans le champ, en 8 lignes : E / REPLACERAI / MON PAYS / AU PREMIER RANG / DES NATIONS / AVEC LE CONCOURS / DE TOUS LES VRAIS / FRANÇAIS.
Laiton doré - 30 mm - 7.79g
Philippe, duc d'Orléans est surtout resté dans l'Histoire pour être retourné en France, en 1890, bravant ainsi les lois d'exil qui, depuis 1886, en tenaient la famille royale éloignée. Arrêté après s'être présenté au bureau de recrutement de Paris pour faire son service militaire (ce qui lui valut le surnom de "prince gamelle"), il fut condamné à deux années d'emprisonnement et expulsé. Prétendant au trône de France depuis la mort de son père, en 1894, il vécut l'essentiel de sa vie en Angleterre. Marié en 1896 à l'archiduchesse Marie-Dorothée d'Autriche, il mourut sans descendance en 1926
À la fin du xixe siècle, les Français se passionnent pour l'« affaire Dreyfus », qui provoque une grave fracture dans la société. Profondément conservateur, le duc d'Orléans se range, dès 1898, parmi les antidreyfusards convaincus et s'aliène ainsi davantage l'opinion publique libérale. Vers la même période, le prince fonde la Jeunesse royaliste, dont la présidence est confiée au journaliste Paul Bézine. Dans ce climat électrique, le prince pense un moment pouvoir monter sur le trône lors de la tentative de coup d'État organisée par Paul Déroulède, pendant les funérailles du président de la République Félix Faure, en 1899. Cependant, les espoirs du prétendant sont vite déçus et ses interventions politiques ne sont pas écoutées.