A/ENTRÉE DE L’IMPÉRATRICE EN FRANCE avec à l’exergue STRASBOURG 22 MARS / 1810. La cathédrale de Strasbourg.
R/Dans une couronne de laurier NAPOLEON / MARIE-LOUISE
Argent – 32 mm – 12.90g. – BR.949 - Tranche lisse
Belle patine grise
Un mariage est d'abord célébré par procuration, dans l'église des Augustins à Vienne, le 11 mars 1810, comme le veut la tradition de l'Ancien Régime et plus particulièrement celle appliquée pour le mariage de Marie-Antoinette d'Autriche. Le témoin de Napoléon est son ancien ennemi l'archiduc Charles, oncle de Marie-Louise et ancien commandant des troupes autrichiennes qui ont tenu tête à Napoléon à Essling, mais ont été défaites à Wagram. L’archevêque de Vienne accorde la bénédiction nuptiale et bénit douze anneaux de mariage car on ne connaît pas le tour du doigt de Napoléon. Marie-Louise quitte Vienne le 13 mars. Le grand rite de « remise de l'épouse » est fixé au 16 mars près de Braunau. Napoléon souhaite que la cérémonie suive le protocole utilisé quarante ans auparavant pour Marie-Antoinette.
Des réceptions en son honneur ont lieu à Strasbourg et Nancy, la rencontre avec l'empereur étant prévue à Soissons le 28 mars. Impatient, l'empereur ne se contient pas et va à la rencontre du carrosse à Compiègne, où ils arrivent le 27 mars. Marie-Louise est alors présentée à la cour. Napoléon décide d'enfreindre le protocole : le soir même, il décide d'avoir un rapport sexuel avec sa nouvelle épouse non sans avoir demandé à l'évêque de Nantes si le mariage par procuration à Vienne lui confère les droits du mari sur sa femme.
Le 1er avril 1810, l’union civile est célébrée dans la Grande Galerie du château de Saint-Cloud en présence de la Cour et de la famille impériale. Napoléon songe d’abord à se marier à Versailles, mais il choisit le palais où, en 1799, il a accompli son coup d’État en s’autoproclamant Premier Consul de la République.